Cette première étape nous a totalement enchantés : soleil pas trop chaud et paysages grandioses.
Hier soir notre train est arrivé en gare de Mondauphin avec 2 heures de retard, ce qui nous faisait craindre de ne pas pouvoir rejoindre Ceillac. Tout s'est finalement bien terminé, puisque le mini-bus avait patienté jusqu'à l'arrivée du train. Donc cap sur Ceillac où nous sommes arrivés trop tard pour ravitailler. Nous avons planté la tente au camping municipal en bordure du Mélezet.
Petit dîner au restaurant pour se donner du courage; j'ai mangé un «matefaim», bof... un genre de galette avec de la pâte à crêpes, assez bourratif. Il fallait bien cela pour affronter la nuit glaciale que nous avons passé.
Ce matin, après des courses pour 2 déjeuners et le plein de 2 litres d'eau, nous avons entamé le GR 5.
Départ vers 9h45, nous avons commencé par rejoindre le fond de vallée de Ceillac en suivant la route. Nous avons amorcé une forte montée au travers de sapins, après avoir franchi le Mélezet. Le sentier était assez abrupt mais, malgré un soleil au milieu d'un grand ciel bleu, il ne faisait pas trop chaud.
Une heure et demi plus tard, nous avons rejoint un torrent qui forme de très jolies cascades (cascade de la Pisse). Encore un petit effort, et nous avons atteint, après avoir laissé les mélèzes, le lac des prés Soubeyrand (2287m) ou lac miroir. Nous avons alors franchi la moraine derrière le lac et nous avons repris une forte montée suivant les pistes de ski qui ont ravagé la montagne. Arrivés en contre-haut, nous avons pu distinguer en nous retournant, le massif des Ecrins, avec ses pics et ses glaciers, dont le Glacier Blanc.
Nous avons fait une petite pause déjeuner un peu plus loin sur un promontoire rocheux, sûrement une autre moraine. De ce point nous avions vu sur une magnifique vallée où s'écoule un torrent, le Vallon de l'Adoux. Nous avons poursuivi notre montée jusqu'au lac Saint-Anne et sa chapelle (2415m). Un superbe lac de montagne, vert turquoise, entouré de barres rocheuses avec des névés, les pics de Font Sancte. Les touristes en shorts et baskets y sont nombreux.
Après une brève pause, nous avons poursuivi la montée pour atteindre, après une bonne heure d'efforts soutenus au travers d'un paysage lunaire, le Col Girardin (2700m). De là, panorama magnifique, avec d'un coté les paysages que nous avons traversés, avec en fond de vallée, Ceillac, et à l'arrière plan, la barre des écrins, et de l'autre, la vallée de l'Ubaye et au fond, les aiguilles de Chambeyron qui culminent à 3389m. Ce col marque la fin du parc régional du Queyras, et le changement de département entre Hautes Alpes et Alpes de Haute Provence.
Nous avons débuté notre descente sur une pente bien raide avec des petits cailloux peu stables. Nous avons croisé une source un peu plus bas, une cabane de berger, puis nous avons atteint le refuge de Maljasset (1910m) où nous passons la nuit. Nous aurons donc droit ce soir au traitement de luxe avec douche, vrai dîner, matelas et ronfleurs intempestifs.