Encore une belle journée, mais malheureusement en partie gâchée par l'arrivée du mauvais temps en début d'après-midi.
Nous avons quitté Larche ce matin vers 8h30 en suivant l'Ubayette pendant quelques kilomètres, en remontant en fond de vallée jusqu'à l'entrée du Parc National du Mercantour, au lieu dit du Pont rouge (1907m).
Nous sommes entrés dans le vallon du Lauzanier que nous avons remonté pour atteindre au milieu de roches granitiques le Lac du Lauzanier (2284m). Jusqu'au lac, grand ciel bleu et température estivale.
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Puis nous avons remarqué la formation de nuages épais sur les sommets à l'Ouest. Nous avons donc abrégé notre pause et avons passé notre chemin en gravissant une petite barrière rocheuse débouchant sur un autre lac, dit de « derrière la croix » (2428m). Le ciel avait viré au gris et le vent soufflait, mais comme nous avions encore 1 heure de montée, nous avons décidé de déjeuner très rapidement. La pause fut effectivement brève, car la pluie s'est mise à tomber. Le temps de sortir les ponchos des sacs, et elle avait cessé. Du coup nous avons repris la montée (très raide et fatiguante) au travers de pierriers et éboulis. Arrivés en haut, au Pas de la Cavale (2671m), le temps de faire 2 photos et le tonnerre s'est mis à gronder méchamment.
Nous avons interrompu notre causette entamée avec un randonneur suisse qui suit le GR depuis Châtel, pour entamer la descente très ravinée en 4ème vitesse. 30 secondes plus tard, l'orage était sur nous. Nous avons enfilé nos ponchos et avons continué la descente sur un rythme d'enfer, 210 bpm au moins ! Lorsque la pluie s'est calmée et que nous avons cessé de quasiment courir, nous étions presque au niveau des lacs d'Agnel (2343m). Le ciel s'est à nouveau dégagé. Nous avons traversé une vallée magnifique et extrêmement découpée de détails rocheux multicolores, dans des tons noirs, gris, verts et ocres. Arrivés au point bas (env. 2000m) nous avons entamé une nouvelle remontée tout en force, jusqu'au col des fourches (2262m).
Le ciel commençant à nouveau à s'assombrir, nous avons enchaîné la descente, coupant à plusieurs reprises la D64, et pour arriver finalement en fond de vallée à Boussiéyas (1883m).
Nous nous sommes posés dans le minuscule refuge du CAF qui est assez spartiate avec une seule douche et ses toilettes déglinguées. Enfin, on sera toujours à l'abri de la pluie qui menace encore.